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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 15:32

robert

 

Inimaginable aujourd’hui la vie sans le web a bel et bien existé. Il fut un temps ou l’accès au savoir et à la connaissance était long et fastidieux. A tel point que l’accumulation d’information dans notre mémoire avait un intérêt évident. Il paraissait à l’époque utile de connaître la liste des départements par cœur, de pouvoir citer quelques ministres de la cinquième république, tant la difficulté d’avoir ces informations le moment venu était laborieuse : Qui se souvient d’avoir cherché un numéro de département dans l’annuaire, un mot dans le dictionnaire . Aujourd’hui le caractère instantané d’accès à l’information rend ce savoir quasi inutile et, par extension les objets physiques de ce savoir futiles. L’encyclopédie papier, l’annuaire et le dictionnaire ont souffert de la progression d’internet.

Mais, si la conséquence sur les objets utilisés est anodine, qu’en est-il de notre mémoire, de notre mode de vie ?

L’enregistrement en mémoire du savoir a-t-elle été remplacé par celui de simples méthodes d’accès ? Notre cerveau sera-t-il amené à devenir un méta enregistreur de favoris, un méta moteur de recherche ! Quels seront les conséquences de ce changement au niveau évolutionniste ? Depuis des milliers d’année le mode de vie de l’homme a changé et a entraîné des changements sur sa morphologie.  Il ne fait aucun doute que l’accès au savoir aura lui aussi des conséquences fortes. Combien de fois nous est-il arrivé de chercher, de faire travailler nos neurones pendant quelques minutes alors qu’aujourd’hui une  vingtaines de secondes suffiraient sur wikipédia.  Cette facilité, accompagné d’une certaine paresse ne peut être sans conséquence. Qu’en est-t-il aussi de notre faculté d’apprentissage ? Certaines personnes c’est connu ont une mémoire visuelle : ils ont besoin de voir. D’autres une mémoire écrite : Ils ont besoin d’écrire pour apprendre. Et si certain avait une mémoire de recherche, si je cherche quelque chose pendant des heures m’en rappellerai-je plus facilement que si je l’avais trouvé instantanément ? Si le processus même de recherche d’une information dans nos neurones avait une incidence sur nos capacités cognitives ? Le web entraînerait donc un reclassement des élites ! Les meilleurs seront ceux qui pourront s’adapter le plus facilement, dont le cerveau réagirai le mieux et saurait utiliser au mieux tout ce que l’informatique en général et le web en particulier peut nous apporter.

Ce problème n'est évidement pas nouveau éjà l'avènement de la calculatrice avait interrogé nosgrand parents et plus lointain : Platon dans Phèdre prétait à Socrate la phrase suivante :

 
« Et c'est ainsi que toi, père de l'écriture, tu lui attribues, par bienveillance, tout le contraire de ce qu'elle peut apporter. Elle ne peut produire dans les âmes, en effet, que l'oubli de ce qu'elles savent en leur faisant négliger la mémoire. Parce qu'ils auront foi dans l'écriture» 
 

à méditer ...

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